Un texte original écrit et lu par Gabriel et Marie-José à la demande de Mme Frenkiel, directrice du SPIP d'Eure et Loir, avec la participation d'Antoine Marneur, comédien Eurélien. L'objectif : introduire une animation auprès les détenus pour réfléchir aux contextes et aux enjeux des passages à l'acte teintés de radicalité. Eric et Sabrina, un jeune rural et une jeune citadine débriefent sur leur responsabilité réciproque dans le tabassage très violent d'un gars qui avait "manqué de respect" à la jeune femme.
"Eric : - Ah la vache, j’ai cru que les lunettes, ça allait lui crever l’œil, c’est l’arcade qu’a tout pris. Il pissait le sang ! Et toi qui me criais butte-le ! Butte-le ! J’lui ai défoncé la cage thoracique. T’as vu le rapport ? 3 côtes ! Sabrina : - Ouais et j’en peux plus d’attendre qu’ils jugent si ce qu’on a fait ça vaut tant, ou plus, ou moins. Ils vont nous enfermer, c’est sûr. C’est dingue d’avoir inventé la prison ! Même les animaux, ils font pas ça d’enfermer les autres ! Ça me stresse assez comme ça, alors viens pas tout me mettre sur le dos ! Eric : - N’empêche, C’est moi qui vais prendre le plus. Purée, les boules. Tout ça, ça tourne dans ma tête."
On déroule leur dialogue en 4 séquences : violence, souffrance, repli, radicalité - qui donnent lieu chacune à l'expression des ressentis, voire des expériences personnelles et même à une tranmission des détenus les plus anciens vers les plus jeunes.
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