Justice Plongée dans le service d’hébergement pour mineurs délinquants de Chartres
Sortir les mineurs d'un environnement délétère
Dans le hall d’un bâtiment aux allures de MJC, rue des Chaises, à Chartres, quelques adolescents s’activent autour d’une grande planche. À la peinture et suivant les conseils du graffeur chartrain Lapin, ils bombent des mots qui résonnent comme un cri du cœur : “Tout le monde a droit au rêve”. Car ces garçons ne sont pas là de leur plein gré.
Ici, c’est l’Unité éducative d’hébergement collectif (UEHC) de Chartres, intégrée à l’Établissement de placement éducatif et d’insertion (EPEI) Chartres-Centre, service de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). Un florilège de sigles pour désigner un service d’hébergement, dépendant du ministère de la Justice, pour les mineurs délinquants, placés par un juge des enfants ou un juge d’instruction.
De nombreux partenaires extérieurs collaborent avec l’unité d’hébergement de Chartres. James Garde, directeur de l’EPEI Chartres-Centre, énumère : « Le graffeur Lapin participe à la réinsertion sociale. Des bénévoles d’AGIRabcd font de la médiation scolaire avec ceux qui ont des difficultés. Les pompiers viennent faire de la prévention. S’il y a des problèmes d’addictions, on fait appel au Centre d’information et de consultation en alcoologie et toxicomanie du Coudray, ou bien au CRIAVS pour les auteurs de violences sexuelles. »
Le but du placement est également d’éloigner le jeune délinquant d’un environnement souvent délétère. James Garde assure : « Nous avons les leviers juridiques pour que l’hébergement des mineurs se passe bien. Ils savent qu’ils peuvent basculer vers un dispositif plus restrictif. »
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